Ceux de mes lecteurs qui ont fait leur service militaire auront sans doute, comme moi, une pensée pour le soldat Duclos, de la sixième compagnie, dont le calendrier personnel s'est retrouvé, de manière fort improbable, vendu au prix de 1 franc il y a pas mal d'années sur une bourse aux vieux papiers.
Vieux de 110 ans, ce calendrier en carton rigide présente la curiosité d'avoir été anoté par son propriétaire de petites expressions de caserne dont cette sentence vengeresse: "Calot les officiers" pour le jour tant espéré de la libération.
Il existe des études qui portent sur le folklore particulier du monde de la troupe à l'époque de la conscription, tant dans les rites que dans le vocabulaire très particulier en usage dans les cours et les chambrées. Même si celui ci avait beaucoup évolué au moment où j'ai fait moi-même mon temps, la tradition du petit calendrier sur lequel on biffait les jours dans les trois derniers mois était encore bien vivace dans les années 80.
Bonne année à toutes et tous!