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18 mai 2013 6 18 /05 /mai /2013 10:12

flyer-maison-close

 

 

J'ai le plaisir de vous inviter à ma prochaine conférence:

la maison close de Saint-Amand-montrond, 1932-1946

qui se tiendra le mercredi 19 juin, 20h30, à la salle de bal, place de la République (dite place carrée, dite place du kiosque à musique) à Saint-Amand, au profit de la section locale de la Croix-rouge française.

Voici le communiqué de presse de cette animation:

 

Le 16 juillet 1946, les autorités saint-amandoises mettaient fin à l'existence du Petit moulin rouge, seule maison close du sud du département du Cher. Pendant des dizaines d'années des femmes originaires de la France entière étaient venues s'y livrer à la prostitution sous le contrôle du commissariat de police.
Cette maison close a laissé dans la mémoire locale un souvenir ambigu où témoignages, anecdotes, rumeurs et confusions avec d'autres villes empêchent de s'en faire une représentation historiquement objective.
S'appuyant sur le dépouillement complet de son registre d'entrée pour la période 1932-1946, recoupé par des nouvelles ressources informatiques, l'historien médiéviste Olivier Trotignon a choisi de privilégier l'aspect humain de la prostitution dans le bassin de Saint-Amand. Après un rappel sur divers aspects de la vie des prostituées en Europe depuis l'Antiquité, le conférencier, étudiant l'origine sociale et géographique des pensionnaires de la maison de tolérance de Saint-Amand proposera au public de découvrir une vision méconnue de la prostitution publique, loin de certains clichés ou idées reçues.
Ecrite dans le respect strict des droits de l'Homme et de la mémoire des anciennes pensionnaires, cette conférence ne peut faire l'impasse sur des situations de nature à heurter la sensibilité du public le plus jeune. Son accès est donc restreint à un auditorat averti.

 

N'hésitez pas à faire circuler l'information en diffusant ce billet auprès de vos contacts.

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26 mars 2013 2 26 /03 /mars /2013 19:18

petit-Joseph

 

On sait que la photographie a toujours eu une certaine complaisance pour les sujets insolites et les phénomènes de foire, aussi n’est-on pas complètement surpris du sujet de cette carte postale, expédiée en 1909.
Musicien dans l’harmonie du village de Guéméné-Penfao, le surnommé petit Joseph s’est laissé photographier pour le caractère exceptionnel de son poids pour l’époque, dépassant deux quintaux. Le sujet a probablement posé à l’issue d’un défilé: on relève que la photo a été saisie sur un champ de foire et que le piston porte une veste d’uniforme et une casquette.
On retiendra que si cette époque était à l’affût de toutes les manifestations des folklores régionaux, elle n’a pas oublié, même au cœur d’une Bretagne souvent vantée pour ses costumes et ses instruments de musique traditionnels, une culture populaire moins pittoresque et toute aussi vivante, qu’on aurait parfois tendance à oublier.

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9 février 2013 6 09 /02 /février /2013 21:32

St-Nazaire-Normandie

 

Quand on évoque le mot paquebot pour la première moitié du XXe siècle, on pense souvent à ces géants des mers qui ont fait le bonheur du cinéma et des marchands de répliques d'anciennes affiches.

 

St-Nazaire-Navarre

 


C'est oublier que des navires de taille beaucoup plus réduites ont embarqués des passagers dans les ports européens à destination du Nouveau monde et que leur départ était un évènement qui attirait sur les quais des photographes.

Voici un lot de trois cartes postales colorisées montrant des paquebots vapeur à la manœuvre dans le port de Saint-Nazaire.

La Navarre, la Normandie et le Versailles, ici joliement pavoisé, semblent d'une conception très proche, avec chacun deux chaudières. Ces transatlantiques sortent probablement des mêmes chantiers navals.

 

St-Nazaire-Versailles

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20 janvier 2013 7 20 /01 /janvier /2013 18:36

Soulac-église

 

A bien y regarder, certaines cartes d’apparence très banale peuvent révéler des détails insolites, comme dans le cas de cette vue de l’église romane de Soulac, à la pointe du Médoc. Son aspect général à l’époque de la photographie évoque un monument en partie isolé dans la forêt de pins, tout au moins beaucoup moins inséré qu’aujourd’hui dans le tissu urbain de la petite cité balnéaire.
Je n’avais par contre pas du tout fait attention à cette série de canons alignés à gauche du bâtiments, trois au premier plan et certainement un quatrième un peu en retrait, si on en juge le diamètre de la roue visible en retrait.

 

Soulac-canons

 

La taille des obusiers, la forme particulière du pare-éclats rappellent beaucoup ces canons allemands de 77 qu’on trouve parfois devant les monuments au morts dans certaines communes de France. La carte n’est pas datée, mais la présence d’un monument aux morts très clair montre qu’elle a été prise dans les années 20, peu après la construction de celui-ci.
Comment expliquer la présence de pièces d’artillerie si loin du front? Deux hypothèses sont permises.
Ces canons peuvent être un dépôt provisoire de l’état, qui en a confié, ainsi que des lance-torpilles français et allemands, à des communes ayant perdu beaucoup d’hommes pendant la Grande guerre. Comme il existait une gare à Soulac, la ville peut avoir accueilli quelques pièces avant leur ventilation dans les villages concernés.
La seconde hypothèse nous conduit vers l’embouchure de la Gironde, toute proche. Une batterie de canons de campagne a pu être mise en place sur l’estuaire, pour protéger l’accès à Bordeaux d’une possible mais improbable incursion d’un bâtiment ennemi, vu l’état des forces navales des Empires centraux.
Une chose est certaine: aucun canon n’est présenté de nos jours ni près du monument, ni dans une autre partie de la ville.

 

Soulac-cloches

 

Profitons d’être aux abords de la basilique de Soulac pour regarder de près son carillon, que n’abritait aucun clocher. On distingue bien les commandes manuelles qui permettaient de faire tinter les cloches. Du toit de l’église, la vue sur les nouveaux quartiers construits de petites maisons pour estivants qui rappellent que cette ville, sans avoir eu l’importance de ses rivales de Royan ou d’Arcachon, a eu et a encore sa place dans la géographie des loisirs de ce secteur de la côte atlantique.

 

Soulac-façade

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13 janvier 2013 7 13 /01 /janvier /2013 08:05

Bazeilles

 

Esthétiquement, cette carte n'a strictement aucun caractère. Symboliquement, il n'en est pas de même. Ce document, posté en 1905 et adressé à un sous-officier d'infanterie de Châteauroux ne comporte pas de texte, juste la signature de l'expéditeur.
Cette photo pâle évoque plein de souvenirs républicains remontant à la cuisante défaite subie par la France face à la Prusse en 1871. Très vite, les historiens militaires ont identifié, dans toute la confusion de cette courte guerre, un événement remarquable qui a marqué toute l'époque qui a suivi, jusqu'aux manuels scolaires des années 60.
Dans ce lieu sont morts des soldats français qui ont combattu jusqu'à épuisement de leurs munitions et leur extermination par les Prussiens, sans chercher à rendre les armes et (peut-être) sauver leur vie. Ce massacre a frappé les esprits dans cette France sonnée par la défaite qui voyait se détacher d'elle une partie de son territoire et l'exemple des soldats de Bazeilles a de multiples fois été évoqué pour gonfler la détermination de leurs successeurs à regagner le terrain perdu et laver l'affront par une victoire contre l'Allemagne.
Ce fait est aussi considéré comme l'acte de naissance des futures troupes de marines, encore appelées à l'époque troupes coloniales. Ces soldats, morts sur place, venaient de différents régiments montés d'Afrique et qui combattaient ensemble pour la première fois. Une cérémonie leur est encore rendue en hommage chaque année par les troupes de marines.
Dès la généralisation de la carte postale, des séries ont été tirées et vendues sur place aux visiteurs. Dans ce contexte, on peut supposer que cette carte postale n'a pas été envoyée juste pour faire un signe amical, mais exprimait une charge émotionnelle très forte, avec une connotation patriotique qui dominait la société patriotique d'alors.
Le monde a changé depuis et notre société est devenue plus pacifique. Il demeure que ces événements, qu'on doit lire de façon dépassionnée, appartiennent à l'Histoire de notre pays.
Il existe aujourd'hui à Bazeilles, près de Sedan, un musée consacré à l'épisode dit de la Maison des dernières cartouches et à cette guerre mal connue du grand public.

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12 janvier 2013 6 12 /01 /janvier /2013 19:22

Decauville-Royan1

 

Difficile, quand on passe par Royan en été, d'échapper à l'image "Belle époque" dont la ville se sert comme thème pour certaines animations. Voici un curieux souvenir de l'époque où cette station balnéaire vivait dans une environnement luxueux que le bombardement allié du printemps 45 n'a pas complètement effacé.
Le quartier du parc se trouve aujourd'hui à un gros quart d'heure à pied du centre-ville, ce qui n'avait pas empêché la municipalité de l'époque d'y faire construire une mini voie ferrée, équipée d'une locomotive à vapeur de la marque Decauville. Sachant que certains résidents arrivaient à Royan par bateau ou par train, ces gens ne disposaient pas sur place de véhicules auto ou hippomobiles. Cette ligne pouvait permettre de desservir un quartier qui prolongeait le front de mer, construit de grandes villas de luxe. Le parc était aussi un lieu de promenade pour les habitants du centre, qui disposaient d'un moyen de transport original pour leurs loisirs.

 

Decauville-Royan2

 

Remarquons la faible taille de la locomotive, dont l'échelle est donnée par comparaison avec la taille d'un spectateur à droite du cliché.

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6 janvier 2013 7 06 /01 /janvier /2013 15:34

moulin-ancien

 

Certaines cartes postales n'ont aucune valeur documentaire jusqu'à ce qu'un événement se produise et vienne leur donner un peu d'intérêt.
Pour les gens qui s'intéressent à la question, il est certain qu'une photographie d'un bâtiment presque anonyme sans scène animée ne trouvera grâce qu'auprès d'un collectionneur local
Cette carte des grands moulins à Lignières, dans le département du Cher montre une de ces minoteries de l'ère industrielle comme il en existe un peu partout. Comme on le voit au débit de la rivière, le bief était assez important pour entretenir une chute capable d'entraîner les meules à grain.
Comme la majorité de ses concurrents, le moulin a fini par abandonner son activité, mais le bâtiment était toujours là.
Il y a quelques années, un grave incendie a ravagé le site, le condamnant à la ruine. Le coût des travaux qui seraient nécessaires pour le restaurer est si élevé que tôt ou tard le moulin finira sous le godet d'une pelleteuse.
Cette carte aura pris, malheureusement pour le paysage urbain du petit bourg de Lignières, une valeur documentaire qu'elle n'a pas encore aujourd'hui.

 

 

moulin-actuel

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3 janvier 2013 4 03 /01 /janvier /2013 08:20

 

calendrier-2

 

Ceux de mes lecteurs qui ont fait leur service militaire auront sans doute, comme moi, une pensée pour le soldat Duclos, de la sixième compagnie, dont le calendrier personnel s'est retrouvé, de manière fort improbable, vendu au prix de 1 franc il y a pas mal d'années sur une bourse aux vieux papiers.

Vieux de 110 ans, ce calendrier en carton rigide présente la curiosité d'avoir été anoté par son propriétaire de petites expressions de caserne dont cette sentence vengeresse: "Calot les officiers" pour le jour tant espéré de la libération.

Il existe des études qui portent sur le folklore particulier du monde de la troupe à l'époque de la conscription, tant dans les rites que dans le vocabulaire très particulier en usage dans les cours et les chambrées. Même si celui ci avait beaucoup évolué au moment où j'ai fait moi-même mon temps, la tradition du petit calendrier sur lequel on biffait les jours dans les trois derniers mois était encore bien vivace dans les années 80.

Bonne année à toutes et tous!

 

calendrier-1

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16 décembre 2012 7 16 /12 /décembre /2012 16:35

Ainay-le-vieil

 

J'ai trouvé cette carte, au demeurant sans grande originalité, de la place de l'église du village d'Ainay-le-Vieil, dans le sud du Cher. Presque rien n'a changé dans cette bourgade, à part l'éclosion inévitable d'un quartier pavillonnaire en limite d'agglomération et, surtout, la disparition de tous ses commerces et d'une bonne partie de son tissu économique.
Pourquoi Ainay précisément, et pas une autre bourgade rurale des régions du Centre? Tout simplement parce que j'ai eu de la famille qui a vécu là, et que j'écoute par beau temps la cloche de l'église de l'endroit où j'habite. J'ai pu constater la lente déchéance de ce petit village dont la majorité des activités ont fondu avec l'exode rural, la démocratisation de l'automobile et l'évolution des modes de consommations.
Quand la personne à laquelle je songe est venue acheter une petite maison au delà de la voie ferrée, Ainay avait encore: un boulanger, un boucher-charcutier, un hôtel, une épicerie, une gare, une poste et un curé. J'ajouterai, mais ça n'entrait pas dans les préoccupations de mon ancêtre: au moins un bistrot et deux maréchaux-ferrants. C'était dans les années cinquante. A l'époque de la carte postale, il se trouvait même des prostituées comme le montre le registre des filles soumises du commissariat de Saint-Amand-Montrond. Quand j'ai emménagé au début des années quatre-vingt-dix, il restait un café, un hôtel-restaurant, une épicerie, une boulangerie et une poste. C'est elle qui a tenu le plus longtemps. Elle a fermé en 2012. Le dernier point commercial, hormis une coopérative agricole, est désormais la boutique du château, où se trouvent billetterie, souvenirs et produits culturels.
Le même phénomène a frappé tous les villages alentours. Parfois, un café, d'autres fois une boulangerie ont encore une vitrine éclairée le soir

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10 décembre 2012 1 10 /12 /décembre /2012 19:34

bateau-le-Havre

 

Cette carte, tirée en sépia sur un papier rugueux qui gomme certains détails, a le mérite de nous faire remonter à l'époque des navettes quotidiennes entre deux pôles de l'estuaire de la Seine. La station de Trouville recevait ainsi la visite quotidienne d'un petit bateau à vapeur partant du Havre et transportant voyageurs et marchandises. Cette station balnéaire recevait ainsi de nombreux visiteurs attirés par la qualité de ses plages, lui permettant de s'attribuer le surnom de "reine des plages" inscrit sur la carte postale.
L'intérêt du document est minime, mais la photo a le mérite de représenter un de ces multiples petits navires à vapeur à une chaudière. Celui ci est doté d'un pont permettant aux voyageurs sur ce court trajet de profiter de la vue sur l'estuaire. D'une capacité limitée, l'embarcation est dotée de deux canots de sauvetage et d'une vingtaine de bouées pour secourir les passagers en perdition en cas de naufrage.
D'autres navires ont été affectés à cette navette, dont certains à propulsion par roue à aubes. 

© Olivier Trotignon 2012

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Présentation

  • : Histoire et cartes postales anciennes
  • : mise en ligne de cartes postales et photos anciennes à caractère historique
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Profil

  • Olivier Trotignon, historien
  • Historien médiéviste de formation, je propose une série de photographies anciennes ou contemporaines pouvant être utiles à la connaissances des terroirs et des activités du passé.
  • Historien médiéviste de formation, je propose une série de photographies anciennes ou contemporaines pouvant être utiles à la connaissances des terroirs et des activités du passé.

Conférences

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Dans l'objectif de partager avec le grand public une partie du contenu de mes recherches, je propose des animations autour du Moyen-âge et de l'Antiquité sous forme de conférences d'environ 1h30. Ces interventions s'adressent à des auditeurs curieux de l'histoire de leur région et sont accessibles sans formation universitaire ou savante préalable.
Fidèle aux principes de la laïcité, j'ai été accueilli par des associations, comités des fêtes et d'entreprise, mairies, pour des conférences publiques ou privées sur des sujets tels que:
- médecine, saints guérisseurs et miracles au Moyen-âge,
- l'Ordre cistercien en Berry;
- les ordres religieux en Berry au M.A.;
- la femme en Berry au M.A.;
- politique et féodalité en Berry;
- le fait religieux en Berry de la conquête romaine au paleo-christianisme...
Je travaille sur un projet de conférence sur les maisons-closes et la prostitution en Berry avant 1946 (animation prévue pour l'été 2013).
Renseignements, conditions et tarifs sur demande à l'adresse:
Berrymedieval#yahoo.fr (#=@ / pour limiter les spams)
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